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Différents papiers ont au fil du temps étés employés pour emballer les fragiles galettes de puerh. Outre de protéger les galettes, ces papiers souples et poreux permettent aussi l'échange entre le thé et l'atmosphère ambiant, nécessaire à une bonne maturation du thé puerh. La qualité du papier est ainsi cruciale pour permettre une bonne conservation des galette de thé sur le long terme, éviter leur dégradation et améliorer leur maturation.

Emballages faits de différents papiers plus ou moins bien conservésPapier fin des années 90 (Da Yi Rouge)Papier craft épaisPapier lisse pour impression quadrichromie
  • 1.Emballages faits de différents papiers plus ou moins bien conservés
  • 2.Papier fin des années 90 (Da Yi Rouge)
  • 3.Papier craft épais
  • 4.Papier lisse pour impression quadrichromie

Parmi ces papiers se trouve le papier traditionnel Dai, produit artisanalement et depuis des temps anciens par les Dai, une des 26 ethnies peuplant dans le Yunnan et particulièrement présente dans les régions productrices de puerh (Pu Er tea) tel que le Xishuangbanna où les Dai sont majoritaires, mais aussi à Lincang et Pu'Er.

Transmis de mère en fille depuis des générations, ce savoir faire unique a perduré jusqu'à nos jours, et les Dai de différents villages du Yunnan continuent à produire artisanalement un papier de haute qualité, qui est toujours utilisé par certains producteurs pointus pour emballer leur galettes de puerh.

Particulièrement beau à l’œil et doux au toucher c'est un papier que l'on a plaisir à manipuler. Les fibres naturelles qui le composent semblent danser à sa surface, décrivent des volutes plus ou moins serrées et tissent un canevas dense et irrégulier.

Papier artisanal DaiPapier artisanal Dai (détail)Papier artisanal Dai (fibres)Papier artisanal Dai (détail)
  • 1.Papier artisanal Dai
  • 2.Papier artisanal Dai (détail)
  • 3.Papier artisanal Dai (fibres)
  • 4.Papier artisanal Dai (détail)

Le papier artisanal Dai a aussi différentes propriétés remarquables: Produit à partir de matériau naturel il possède un toucher velouté très agréable. Mais cela le rend aussi particulièrement adapté à emballer une galette de thé, destinée à être consommée, là où l'on pourra déplorer l'usage de certains papiers industriels blanchis au chlore et imprimés en quadrichromie à partir d'encre riche en métaux lourds.

On apprécie aussi d'un papier Dai de qualité son épaisseur et sa résistance tout à fait remarquable, qui permettent de nombreux emballage et déballage de la galette sans que le papier ne se déchire. Un tel papier permet aussi un stockage à long terme du thé, là ou bon nombre de papiers industriels modernes se dégraderont avec les années. Malgré cette résistance un bon papier Dai possède aussi une très bonne porosité qui permettra au thé de respirer et de vieillir convenablement.

Galette emballée d'un papier DaiGalette emballée d'un papier DaiPapier artisanal DaiFemme Dai avec une feuille fraîchement fabriquée
  • 1.Galette emballée d'un papier Dai
  • 3.Papier artisanal Dai
  • 4.Femme Dai avec une feuille fraîchement fabriquée

Mais il y'a aussi derrière une feuille de papier Dai le charme d'un produit artisanal, confectionné depuis des générations avec le même soin au sein d'une famille au cœur des montagnes du Yunnan, et qui donne à ce papier une valeur particulière.

Je vous propose donc de partir ensemble dans deux de ces familles, l'une au Xishuangbanna l'autre dans un village de Lincang, afin de découvrir les secret de fabrication de ce précieux papier.

La confection d'une feuille le papier Dai

Tout comme il y'a dans le Yunnan des villages de potiers, des villages où l'on tisse et teint le coton, des villages qui vivent du thé, les familles Dai qui produisent du papier sont en général regroupés au sein d'un même village. Ces villages, que l'on trouve dans différentes zones peuplées par les Dai sont toujours à proximité d'une rivière ou d'un cours d'eau, indispensable à la confection du papier. Si dans ces villages on ne vie en général pas du papier, presque toutes les familles continuent à y produire du papier traditionnel, comme elles l'ont toujours fait, en particulier dans les périodes de l'année où l’agriculture demande moins d'attention.

Séchage du papier dans les rues d'un village Dai du XishuangbannaSéchage du papier dans les rues d'un village Dai du XishuangbannaFemme Dai produisant du papier à LinangFemme Dai produisant du papier dans le XishuangbannaFemme Dai produisant du papier dans le Xishuangbanna
  • 1.Séchage du papier dans les rues d'un village Dai du Xishuangbanna
  • 3.Femme Dai produisant du papier à Linang
  • 4.Femme Dai produisant du papier dans le Xishuangbanna

Le papier est traditionnellement confectionné par les femmes, en particulier âgées, qui transmettront ensuite ce savoir à leur filles, mais il arrive qu'elles soient aidées par d'autres membres de la famille en particulier pour des taches physiques comme le martelage.

Avant de produire des feuilles de papier il faut tout d'abord confectionner les cadres de bois sur lesquels les feuilles prendront leur forme. Il s'agit d'un simple châssis de bois, sur laquelle est tendue une toile à large mailles. La nature de la toile et la taille de la maille diffèrent d'un village à l'autre marqueront différemment le papier produit.

Cadre de bois fraîchement assembléToile tendue sur un cadrePile de cadres assemblésFemme Dai de retour de la rivière où elle a lavé une pile de cadreFemme Dai de retour de la rivière où elle a lavé une pile de cadre
  • 1.Cadre de bois fraîchement assemblé
  • 2.Toile tendue sur un cadre
  • 3.Pile de cadres assemblés
  • 4.Femme Dai de retour de la rivière où elle a lavé une pile de cadre

Comme la majorité des papiers, le papier Dai est fait à partir de fibres de bois. Pour cela les Dai utilisent traditionnellement un arbre sauvage appelé Gou pi (構皮). De la famille du Mûrier d'Espagne ou mûrier à papier, il s'agit d'un arbre dont l'écorce est constitué de fibre particulièrement résistantes, permettant ainsi la production d'un papier de grande qualité. Provenant d'Asie (et non d'Espagne) cet arbre est majoritairement présent au sud de la Chine et dans d'autres pays d'Asie du Sud est et fut utilisé depuis des siècles dans la confection de papier traditionnel en Corée (Hanji), Japon (Washi) ou encore à Java.

Gou Pi ou Murier d'EspagneFibres constituant les branches du Gou PiDécoupage de l'écorce en fines lamelles filandreusesDécoupage de l'écorce en fines lamelles filandreusesDécoupage de l'écorce en fines lamelles filandreuses
  • 1.Gou Pi ou Murier d'Espagne
  • 2.Fibres constituant les branches du Gou Pi
  • 3.Découpage de l'écorce en fines lamelles filandreuses

On utilise pour confectionner le papier la partie intérieure de l'écorce de l'arbre, riche en fibres, que l'on obtient en pelant l'écorce dans le sens de la longeur à l'aide d'une lame jusqu'à obtenir des sortes de rubans blanchâtres et filandreux.

Coupé par les Dai dans la foret, où cet arbre pousse sous sa forme sauvage, cet arbre n'a pas été cultivé par ces derniers devenant aujourd'hui de plus en plus rare et cher. A part quelques rares villages qui continuent à produire du papier à partir de l'arbre, les Dai du Yunnan achètent généralement les rubans le Gou Pi sec, souvent en provenance du Lao ou de Birmanie.

La matériau sec est alors rincé dans la rivière où il restera toute la nuit dans l'eau courante.

Rubans de Gou Pi sec tel qu'il est vendu sur le marchéRubans de Gou Pi sec Rubans de Gou Pi après cuissonRetrait du Gou Pi après cuisson dans la cendreRetrait du Gou Pi après cuisson dans la cendre
  • 1.Rubans de Gou Pi sec tel qu'il est vendu sur le marché
  • 2.Rubans de Gou Pi sec
  • 3.Rubans de Gou Pi après cuisson
  • 4.Retrait du Gou Pi après cuisson dans la cendre

Au petit matin ces lanières de fibres de bois sont sorties de la rivière puis mélangées à de la cendre pour les rendes blanches et basiques. La meilleure cendre pour cela est la cendre du noyer noir qui permet d'obtenir un blanc plus intense.

Sont ainsi alternées des couches de Gou Pi avec des couches de cendres, dans des proportions similaires. Cette préparation est ensuite mise à chauffer dans un grand wok de fer pouvant contenir une vingtaine de kilogrammes. Couvert d'un tissus de chanvre, on le laissera mijoter entre six et sept heures, pendant lesquelles on pourra au besoin rajouter un peu de cendres, tandis ce que le bois s'assouplira et perdra progressivement sa consistance originale.

La future pâte a papier, qui a pour l'instant l'allure de logue ruban souple est brunâtre, est ensuite transporter au bord de la rivière pour être lavée. On lave d'abord grossièrement pour éliminer les miettes provenant de l'arbre. Puis, on lave les « ruban » un par un, et a l'aide d'une spatule en bambou ou d'un couteau et on retire le reste de cendre.

Lavage du Guo Pi à la rivièreLavage du Guo Pi à la rivièreLavage du Guo Pi à la rivièreGuo Pi propre prêt à être martelé...Guo Pi propre prêt à être martelé...
  • 1.Lavage du Guo Pi à la rivière
  • 4.Guo Pi propre prêt à être martelé...

Ainsi lavé et gorgé d'eau le Guo Pi a désormais l'apparence de longs rubans blanc cassé, souple et filandreux et est prêt à être martelé.

Martelage du Guo PiMartelage du Guo PiMartelage du Guo PiMartelage du Guo PiMartelage du Guo Pi
  • 1.Martelage du Guo Pi

On place entre un et deux kilogramme de cette matière sur une grosse pierre plate, que l'on va marteler à l'aide de deux lourds maillets de bois. Le martelage va durer une demi heure environ, à l'issue de laquelle on obtient une pâte fine et douce, composés de fibres de bois à moitié séparées. Le martelage et effectué sans interruption, avec un rythme lent et très régulier, un maillets venant frapper la pâte lorsque l'autre et à son point le plus haut, produisant un rythme sourd et enterrant.

Les fibres du papier finiront ensuite de se séparer dans l'eau où elles sont mises en suspension de manière homogène avant la formation de la feuille de papier à proprement parler. Ce sont parmi les étapes les plus délicates et qui demandent un véritable savoir faire. Différentes techniques existent, comme celle ci où on ajoute pour chaque écran les fibres nécessaires à former la feuille :

Dispersion des fibres de papier avant formation de la feuilleDispersion des fibres de papier avant formation de la feuilleDispersion des fibres de papier avant formation de la feuilleDispersion des fibres de papier avant formation de la feuilleDispersion des fibres de papier avant formation de la feuilleDispersion des fibres de papier avant formation de la feuille
  • 1.Dispersion des fibres de papier avant formation de la feuille

L'écran est pour cela maintenu au fond d'un bassin d'eau peu profond. On dépose alors dans l'eau une poignée de pâte à papier de la quantité nécessaire à la confection d'une feuille, variable selon la taille de cette dernière. On disperse ensuite les fibres en effectuant dans différent sens des mouvement à l'aide de ses mains, et en tapotant la surface, afin que les fibres se répartissent dans le bassin de manière homogène. On préférera souvent un fond coloré (bleu sur ces photo) afin de mieux visualiser les fibres en suspensions dans l'eau. C'est aussi à ce moment que l'on inspecte la qualité du matériau, et que l'on retire tout éventuel élément non désiré et qui n'aurait pas été enlevé au lavage, tel que cailloux, saleté, etc.

Une autre méthode vue dans un village du Xishuangbanna, met en œuvre un bassin beaucoup plus profond :

Dispersion des fibres de papier avant formation des feuilles de papierDispersion des fibres de papier avant formation des feuilles de papierDispersion des fibres de papier avant formation des feuilles de papierDispersion des fibres de papier avant formation des feuilles de papierDispersion des fibres de papier avant formation des feuilles de papier
  • 1.Dispersion des fibres de papier avant formation des feuilles de papier

On verse dans ce cas une grosse quantité de pâte à papier dans le bassin, que l'on disperse tout d'abord sommairement avec la main. Les fibres sont ensuite dispersées durant plusieurs minutes à l'aide d'un outil de bois, afin qu'elles occupent tout l'espace du profond bassin.

Arrive ensuite le moment le plus magique, où la feuille prend forme devant nos yeux !

Apparition de la feuille de papier à la surface de l'écranApparition de la feuille de papier à la surface de l'écranApparition de la feuille de papier à la surface de l'écranApparition de la feuille de papier à la surface de l'écran
  • 1.Apparition de la feuille de papier à la surface de l'écran

Le cadre, qui dans la première méthode était déjà dans le bassin, est dans le deuxième cas inséré de manière horizontale à une profondeur donnée. La suite est la même quelque soi la méthode. Après quelques instant le cadre est très progressivement retiré de l'eau de manière verticale. Les larges mailles de la toile, qui laisseront s’échapper l'eau, emprisonneront les fibres de papier en suspension comme un filet. Si le geste est maîtrisé, ces fibres se déposeront ainsi en une fine couche régulière sur la surface de l'écran. Le cadre peut ensuite être mis à sécher.

Dans la première méthode, un nouveau cadre sera ensuite inséré au fond du bassin, sur lequel on rajoutera assez de pâte pour produire une nouvelle feuilles. Dans la seconde méthode, il suffira de glisser un nouveau cadre horizontalement dans le bassin, pour emprisonner assez de fibres pour constituer une nouvelles feuille sans avoir à rajouter de la pâte. On remettra juste les fibres en suspension toute les quelques feuilles pour toujours obtenir un résultat homogène.

Feuilles de papier Dai séchant au soleilFeuilles de papier Dai séchant au soleilFeuilles de papier Dai séchant au soleilFeuilles de papier Dai séchant au soleil
  • 1.Feuilles de papier Dai séchant au soleil

Les feuilles de papier sont ensuite mises à sécher. On place pour cela les cadres au soleil, contre un mur ou cadre contre cadre. La durée de séchage est variable selon les conditions météorologiquess, et peut prendre de quelques minutes à quelques heures. On prendra soin de tant à autre à renverser le cadre de bas en haut, pour garantir l’homogénéité du résultat.

Séchage du papier Dai au soleilSéchage du papier Dai au soleilSéchage du papier Dai au soleilCalandrage du papier à l'aide d'un bolCalandrage du papier à l'aide d'un bol
  • 1.Séchage du papier Dai au soleil
  • 4.Calandrage du papier à l'aide d'un bol

Certains papiers sont calandrés afin d'obtenir un résultat plus lisse et brillant. Pour ce faire et lorsque le papier sera à moitié sec, on fera glisser à plusieurs reprise un bol en porcelaine sur toute sa surface du papier avec une légère pression.

Décolage de la feuille de papier sècheDécolage de la feuille de papier sècheDécolage de la feuille de papier sècheFeuille de papier Dai fraichement façonéeFeuille de papier Dai fraichement façonée
  • 1.Décolage de la feuille de papier sèche
  • 4.Feuille de papier Dai fraichement façonée

Une fois le papier totalement sec, on peut le retirer du cadre. On utilise pour cela une spatule en bois. On glisse pour cela progressivement la spatule entre la feuille et la toile, en faisant des mouvement de haut en pas jusqu'à ce que la feuille soit totalement décollée.

Les feuilles sont ensuite pliées par 10, puis par piles de 100 feuilles, pour êtres vendues.

Papier traditionnel dans une famille DaiPapier traditionnel dans une famille DaiPapier traditionnel dans une famille DaiPapier traditionnel dans une famille DaiPapier traditionnel dans une famille Dai
  • 1.Papier traditionnel dans une famille Dai

Les usages du papier traditionnel Dai

Le papier Dai est traditionnellement produit à deux fins. La première est naturellement d'emballer les galettes de puerh. La forte présence de Dai dans les régions productrices de puerh, et notamment au Xishuangabanna où ils sont majoritaires, a naturellement fait de ce papier un des papier de prédilection pour les galettes de qualité, en particulier avant le développement de l'industrie du papier.

Galette de puerh <span class='translation'>(Pu Er tea)</span> emballée de papier Dai neutreGalette de puerh <span class='translation'>(Pu Er tea)</span> emballée de papier Dai impriméGalette de puerh <span class='translation'>(Pu Er tea)</span> emballée de papier DaiSur-emballage à l'aide d'un papier Dai
  • 1.Galette de puerh (Pu Er tea) emballée de papier Dai neutre
  • 2.Galette de puerh (Pu Er tea) emballée de papier Dai imprimé
  • 3.Galette de puerh (Pu Er tea) emballée de papier Dai
  • 4.Sur-emballage à l'aide d'un papier Dai

Mais ce papier est encore plébiscité aujourd'hui par un certain nombre de producteurs, cherchant une qualité supérieure, ou voulant privilégier la dimension artisanale et traditionnelle de leurs produits. Il est aussi très apprécié des amateurs et collectionneurs de puerh, notamment pour sur-emballer les galettes de leur collection afin de les préserver et de préserver leur emballages, ou encore pour remplacer un emballage ancien trop fragile.

Il existe cependant aussi dans les villages Dai, un deuxième emplois à ce papier. Les Dai sont fortement Boudhistes et, en particulier dans le Xishuangbanna, la religion a une place importante dans leur vie quotidienne. Possédant leur propre écriture, les Dai ont depuis des temps anciens consigné des écris, concernant notamment leur religion et leur croyances.

Temple Bouddhiste dans un village Dai produisant du papierFemme Dai avec une série d'écrits Bouddhistes Dai emballésEcris Bouddhistes Dai sur du papier artisanalEcris Bouddhistes Dai sur du papier artisanal
  • 1.Temple Bouddhiste dans un village Dai produisant du papier
  • 2.Femme Dai avec une série d'écrits Bouddhistes Dai emballés
  • 3.Ecris Bouddhistes Dai sur du papier artisanal

Encore aujourd'hui l'écris a une grande place dans la culture Dai, et le ou les moines des villages Dai continuent à transcrire les textes sacrés, à la main, sur de longues bandes de papier traditionnel Dai, qui seront ensuite pliés en éventail pour produire des livres allongés. Dans certains villages, notamment dans la région de Lincang, il se doit de chaque individu de posséder avant sa mort une collection complète de ces écris (soit plusieurs centaines de pages).

C'est alors le moine du village qui, pour chaque habitant, écrira à la main durant plusieurs semaines, cette incroyable succession de caractères. Essentiel à la confection de ces ouvrages, c'est, avec la production de papier à puerh (Pu Er tea) une des grandes motivation permettant à tradition de la fabrication du papier Dai de perdurer...

Collection individuelle d'ouvrages Dai d'un villageois de LincangOuvrage Dai contemporainOuvrage Dai ancienFemme Dai confectionnant du papier
  • 1.Collection individuelle d'ouvrages Dai d'un villageois de Lincang
  • 2.Ouvrage Dai contemporain
  • 3.Ouvrage Dai ancien
  • 4.Femme Dai confectionnant du papier

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