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On trouve à Taiwan des traces de poteries remontant à près de 4000 ans. Mais c'est dans les dernières centaines d'années que la poterie Taiwanaise vécu un essor particulier, notamment dans la région de Nantou. Nantou est une région située au centre de Taiwan, caractérisée notamment par le fait qu'elle est la seule région de l'île à ne pas toucher la mer. Connue avant tout pour ses thés, la région est la première région productrice de wulong et près de la moitié du wulong Taiwanais provient de Nantou. Mais la région est aussi reconnue pour ses excellents wulong d'altitude, provenant notamment des célèbres monts Dong Ding ou de Shan Lin Shi. Moins connu que ces wulongs, la région possède aussi une culture de la poterie qui remonte à plus de 200 ans.

Shan lin shi à NantouJardins de wulong d'altitude à NantouForet de Bambou à NantouShan lin shi à Nantou
  • 1.Shan lin shi à Nantou
  • 2.Jardins de wulong d'altitude à Nantou
  • 3.Foret de Bambou à Nantou
  • 4.Shan lin shi à Nantou

Si la poterie de Nantou tire ainsi ses origines à la fin du 18ième siècle, c'est au 20ième siècle que la poterie de la région émerge véritablement, notamment à la suite des efforts de Yano Takesi et Koyanagi Shigemichi, et au potier Kameoka Yasutaro qui sera jusqu'en 1907 le tuteur de l'école de poterie de Nantou fondée à Nuyunchue. Nantou verra ainsi au 20ième siècle émerger de nombreux ateliers de poterie, en particulier à partir des années 20, comme par exemple Hsinkao, Hsieh Hsin, Yucheng, Hsiehte, Chin Yi-cheng, Nanhe, Hehsin , Lao Cheng-fa, Tong Rong, Tongyang, etc...

Outre la culture propre à Taiwan, la poterie de Nantou est aussi intéressante par la richesse de ses influences, notamment Japonaise. Taiwan en effet fut sous contrôle Japonais de 1895 à 1945, laissant ainsi une forte influence japonaise sur la culture et les arts Taiwanais, et notamment la poterie. Le potier Liu An-chang voyagera ainsi au Japon en 1925, encouragé par Kameoka Yasutaro pour y apprendre les techniques de poteries.

Lin JianhongPièce de Lin Jianhong (détail)La femme de Lin Jianhong, à l'origine d'une passionPièces de Lin Jianhong
  • 1.Lin Jianhong
  • 2.Pièce de Lin Jianhong (détail)
  • 3.La femme de Lin Jianhong, à l'origine d'une passion
  • 4.Pièces de Lin Jianhong

Lin Jianhong (林建宏), jeune potier discret et passionné de la région de Lugu à Nantou, non loin de Shan Lin Shi, est un des héritier de cette histoire de la poterie Taiwanaise. Né en 1969 Lin Jianhong commence par faire des études d'ingénierie mécanique. Il découvrira la poterie auprès de sa femme qui lui enseignera les bases de la poterie. Passionné par cette découverte, il abandonnera le monde des machines pour la terre et au fil des années développera son propre style.

Lin Jianhong dans son atelierTasse par Lin JianhongPièces fraîchement cuites dans l'atelier de Lin Jianhong
  • 1.Lin Jianhong dans son atelier
  • 2.Tasse par Lin Jianhong
  • 3.Pièces fraîchement cuites dans l'atelier de Lin Jianhong

Il participera ainsi à différentes expositions et concours de poterie durant les 10 dernières années. Mais Lin Jianhong est avant tout quelqu'un de simple, un artisan humble et passionné qui se met peu en avant et, depuis son petit atelier de Lugu se concentre sur le travail de la terre. Loin des grands ateliers des potiers réputés de Taiwan, qui emploient de nombreux potiers, Lin Jianhong travaille seul et façonne en personne chacune de ses créations, dont chacune porte en elle le geste du potier. Ils ne vend pas directement ses pièces, ne possède aucune boutique mais travaille sur demande, en série limitée pour quelques boutiques de qualité. Son carnet de commande est en permanence remplis pour plusieurs mois, et Lin Jianhong vie sa vie de potier avec une sorte de routine méditative.

Atelier de  Lin JianhongPièces en cours dans l'atelier de Lin JianhongPièces en cours dans l'atelier de Lin JianhongPièces en cours dans l'atelier de Lin JianhongPièces en cours dans l'atelier de Lin Jianhong
  • 1.Atelier de Lin Jianhong
  • 2.Pièces en cours dans l'atelier de Lin Jianhong

Quand on l'interroge sur son quotidien de potier Lin Jianhong évoque le passage de la découverte et de l'apprentissage de la technique avec celui de vivre de la terre: Au delà de la création et de l'expérimentation il y'a l'acte de production et de reproduction, la répétition, le mouvement, la vie auprès de la terre. Pour Lin Jianhong la poterie n'est finalement pas si différente de ce qu'il a étudié: l'ingénierie mécanique. La poterie est avant tout pour lui une question de production et nécessite précision et application. Les création de Lin Jianhong sont cependant loin d'êtres figées ou dénuées de liberté et chacune d'elle est habitée d'une vie touchante. Bien que en effet chaque pièce produite soit rigoureusement conforme aux normes posées par le créateur, elles sont toutes uniques, vivantes et présentent autant de regard distincts sur une même création. Outre cette vie interne à chaque pièce, le travail de Lin Jianhong est caractérisé par sa sobriété: des formes simples, équilibrées et harmonieuses au service du thé.

Lin Jianhong au travailTasse par Lin JianhongOutil dans l'atelier de Lin JianhongTasses et table à thé par Lin Jianhong
  • 1.Lin Jianhong au travail
  • 2.Tasse par Lin Jianhong
  • 3.Outil dans l'atelier de Lin Jianhong
  • 4.Tasses et table à thé par Lin Jianhong

Son style et sa technique empruntent ainsi à différentes cultures. Pour Lin Jianhong, la question d'où vient telle ou telle technique n'a plus vraiment de sens aujourd'hui... tous le monde a accès aux techniques te tel ou tel pays, et quelque part la technique peut être aujour'hui la même à peux près nimporte où: A Yixing par exemple ils ont une technique qui leur est propre, mais que l'on peut apprendre et pratiquer où on veut. Si lui ne là pratique pas c'est tout d'abord parce que ce n'est pas ce qui l'attire, et parce que la terre qu'il a l'habitude d'utiliser n'est pas adaptée. Lin Jianhong utilise ainsi pour la moitié de la terre de Taiwan, et importe l'autre moitié du Japon, mélangeant aussi souvent les deux. On retrouve aussi dans ses lignes l'influence du Japon, et c'est peut être là que ce situe l'ame de la poterie Taiwansaise: entre les influences de la Chine ancienne, du Japon et de Taiwan.

Lin Jianhong dans son atelierPichet et tasse par Lin Jianhong Pichet par Lin Jianhong (détail)
  • 1.Lin Jianhong dans son atelier
  • 2.Pichet et tasse par Lin Jianhong
  • 3.Pichet par Lin Jianhong (détail)

Les créations de Lin Jianhong sont d'une grande sensibilité. Avec des lignes simples et sobres à l'image de leur créateur, elles jouent avec équilibre et discrétion sur l'irrégularité, l'accident, la trace de la matière, du geste et du feu. Si lorqu'on voit par exemple une série de tasses dans l'atelier elles nous semblent au premier coup d'oeil semblables, on s'aperçoit à l'usage de l'unicité ce chacune d'elle, on s'abitue au caractère subtil de telle ou telle tasse face à sa soeur jumelle, à l'unicité de ses formes, à son contact particulier, à son âme. C'est à l'usage aussi, et dans l'interaction entre la terre et le thé que l'on se rend compte, au delà de l'équilibre visuel des formes, de la richesse véritable des créations de Lin Jianhong.

Tasse par Lin DianhongTasse par Lin DianhongTasse par Lin Dianhong
  • 1.Tasse par Lin Dianhong

On est en premier lieux charmé de la manière dont ses tasses magnifient la couleur de la liqueur du thé, comment elles semblent réfléchir la lumière d'une manière particulière, comment elle font vivre le thé, lui donnent une luminosité et une profondeur nouvelle. On appréciera ensuite grandement le toucher, velouté des tasses, la manière dont elles se laissent caresser et embrassent les lèvres. On sentira naturellement une influence sur les arômes des thés qui passeront par ces pièces, qui semblent acquérir une âme et une rondeur particulière.

Pichet par Lin DianhongPichet par Lin DianhongPichet par Lin DianhongPichet par Lin DianhongPichet par Lin Dianhong
  • 1.Pichet par Lin Dianhong

On remarquera aussi à l'usage la perfection d'exécution de pièces plus complexes comme le pichet. Relégué par certain au grade de simple tasse de réserve, la réalisation d'un véritable pichet dans les règles de l'art est un travail qui requiert une grande maîtrise. Outre ses qualité esthétique un bon pichet doit en effet permettre un écoulement parfait de la liqueur, continu et franc, et facilement contrôlable par celui qui l'utilise tant au niveau du débit que de l'arrêt qui doit être clair, précis et immédiat. Si un certain nombre de potiers ne s'en soucient guerre Lin Jianhong, peut être par son passé dans la conception mécanique, met un point d'honneur dans la qualité de ses pichet, et contrôle avec soin leur efficacité. C'est pour lui, et malgré la simplicité de leurs forme une des pièces les plus complexe qu'il soit, et donc une des pièces les plus valeureuse, ce qui explique les prix particulièrement élevés des pichets de Lin Jianhong. Les différents modèles de pichets qu'il produit ne sont d'ailleurs pas les mêmes, certains étant par exemple plus adapté à un versement lent, d'autre plus rapides, d'autres encore plus polyvalent.

Lin DianhongCréations de Lin DianhongCréations de Lin Dianhong
  • 1.Lin Dianhong
  • 2.Créations de Lin Dianhong

Lin Jianhong est sans aucun doute un jeune potier de Nantou particulièrement talentueux, intéressant aujourd'hui et à suivre avec le temps. Avec un quinzaine d'année d'expérience il aura su dépasser la technique pour dessiner progressivement son propre style, simple, sobre et épuré à l'image de l'homme qui est derrière.


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